La confiance en soi est le premier moteur de notre changement personnel, de notre évolution et de notre réussite, car si nous ne nous faisons pas confiance, comment les autres le pourraient ?
La mécanique de la confiance en soi est aujourd’hui bien connue des chercheurs en psychologie comportementale et cognitive. Entre autres, les travaux de Barbara et Greg Markway, spécialistes de la confiance et estime de soi, ont permis de synthétiser les attitudes qui font la différence (Publications dans la revue Psychology Today).
La confiance en soi est à la fois innée et acquise : innée car dans notre héritage génétique, mais acquise également par les croyances et attitudes que nous adoptons et développons tout au long de notre vie.
Je vous propose de comprendre et analyser les croyances et les attitudes de ceux qui ont confiance en eux, car elles ont un impact direct sur leurs vies.
J’ai autant de valeur que l’autre
Croyance : L’autre ne vaut pas plus que moi. Comme moi, il ou elle a des points forts et des points faibles. Personne n’est parfait, ni tout puissant.
Impact : cette posture permet d’exiger et obtenir, dans tous les domaines, les mêmes droits que les autres, de tenter des choses difficiles, de rêver grand et de se donner les moyens de nos ambitions. « Pourquoi pas moi ? » pourrait être la devise.
- Je me remets en question, je doute
Croyance : se remettre en question permet de s’améliorer, de s’enrichir, et douter est un signe positif.
Impact : souples psychiquement et assurées de leurs capacités à s’adapter et à rebondir, les personnes confiantes n’hésitent pas à changer de stratégie, à suspendre une activité, à faire marche arrière si elles sentent qu’elles n’ont pas pris le bon chemin ou le bon choix, qu’elles n’ont pas les ressources suffisantes ou si leur intérêt s’est déplacé.
- Je décide rapidement
Croyance : on ne peut pas tout anticiper, ni tout contrôler
Impact : une fois récoltées les informations et données nécessaires à la prise de décision, les confiants passent à l’action. Leur temps d’hésitation est réduit, car ils ne se focalisent pas sur ce qui pourrait mal tourner ou s’avérer comme un échec.
Ce pragmatisme éclairé n’inhibe pas l’action et ne génère que peu d’anxiété.
- Je n’attends pas que tous les feux soient verts
Croyance : attendre la grande occasion fait passer à côté des opportunités, voire de la vie.
Impact : les individus passent à l’action, même s’ils sont conscients que toutes les planètes ne sont pas alignées, que leurs compétences et ressources ne sont pas optimales. Ils se disent qu’ils trouveront aide et inspiration sur le chemin. Cette posture explique aussi que les personnalités vraiment créatives aient une assez bonne confiance en elles.
- Je montre de la confiance plutôt que de l’arrogance
Croyance : je sais ce que je vaux, je n’ai pas à faire ma promotion, ni à donner des leçons.
Impact : les personnes qui ont confiance en elles sont rarement agressives avec les autres, car elles n’ont pas besoin de se donner de la valeur en dominant ou en impressionnant. En revanche, lorsqu’elles sont sûres de leurs faits ou de leurs droits, elles n’hésitent pas à faire preuve d’autorité et de pugnacité.
- J’accueille les feed-backs et accepte les conflits
Croyance : affronter la réalité et les désaccords, se confronter à la différence est source d’enrichissement.
Impact : une communication fluide, des relations riches et une focalisation sur le résultat final et non sur la défense de son point de vue. Résultat, les critiques deviennent des leviers d’amélioration, et les conflits, une occasion de confirmer ou pas la validité de ses arguments. Et de ceux de son interlocuteur.
- Je « profite » de l’échec
Croyance : l’échec est une expérience riche d’enseignements
Impact : son narcissisme n’étant pas mis à mal par l’échec, le confiant se concentre principalement sur les leçons qu’il peut en tirer, et se satisfait d’avoir tenté quelque chose plutôt que d’avoir cédé à la peur ou à la pression. Il se dit « bien essayé ! » plutôt que « raté » !
- J’évite le perfectionnisme
Croyance : plus n’est pas forcément mieux.
Impact : mettre le point final au bon moment est, dans le domaine professionnel notamment, un atout de taille. Au-delà d’une certaine limite de temps et d’action, tout effort traduit davantage le doute, le manque d’assurance et la peur de l’échec que la maîtrise et la virtuosité.
Le perfectionnisme est une forme culpabilisée qui consiste à intégrer préventivement le regard critique de l’autre sur ce que l’on fait. « Tu peux mieux faire » martèle l’impitoyable contremaître intérieur de ceux qui manquent de confiance, leur faisant perdre temps, intuition et créativité.
- Je suis en paix avec mon image
Croyance : je m’accepte tel que je suis, et je suis mon désir.
Impact : la publicité, les réseaux sociaux, la mode n’ont pas d’influence sur l’individu confiant. Il n’a pas besoin du dernier gadget ou vêtement à la mode pour se donner de la valeur. Il n’a aucun besoin de modifier son image. Il a trouvé le point d’équilibre entre le « à prendre ou à laisser » et « tout pour me faire remarquer ou accepter ».
- J’essaie de nouvelles choses
Croyance : multiplier les expériences accroît les chances de réussite et enrichit notre palette existentielle.
Impact : la curiosité, décorrélée de la peur et de l’échec ou du jugement, est un formidable levier de croissance et un booster de connaissance. Celles ou ceux qui ont confiance en eux se portent volontaires en premier pour explorer, expérimenter et innover. Cette attitude de pionnier renforce leurs compétences et active des talents en sommeil.
- J’oublie l’égocentrisme
Croyance : ne se soucier que de soi n’a aucun intérêt.
Impact : désencombrées du souci d’elles-mêmes et peu dépendantes du regard des autres, les personnes qui ont confiance en elles s’intéressent à ceux qui les entourent, s’enrichissent des échanges et du partage. Elles ne se comparent pas aux autres et mettent leur énergie au service de leurs objectifs, plus que de leur image.
- Je fais des choix qui me sont personnels
Croyance : je suis maître à bord de ma vie.
Impact : les confiants agissent et choisissent en fonction de leurs valeurs, envies et besoins. Peu importent les injonctions sociales, l’opinion de la majorité ou les attentes des autres, seul compte le choix qu’ils estiment le plus juste.
Avoir confiance en soi, c’est savoir dire non aux autres et se dire oui, sans crainte, ni culpabilité.
Il ne me reste plus qu’à vous proposer de vous approprier ces convictions, car la plasticité du cerveau est telle qu’elle permet de modifier ce que nous pensions être une fatalité.
« La carte n’est pas le territoire » disait Alfred Korybski. En d’autre termes, la carte correspond à la représentation que l’on se fait du monde et le territoire est le monde tel qu’il est réellement. Changeons notre carte de lecture et développons notre confiance en nous !